Pendant des décennies, on a dit aux gynécologues : « Ne vaccinez pas les femmes enceintes ». Durant la grossesse, le fœtus est très vulnérable, le placenta n’étant pas une barrière 100 % étanche. Ainsi, de nombreuses substances potentiellement dangereuses le traversent et, une fois dans le corps du fœtus, elles peuvent migrer dans son cerveau, peu protégé par une deuxième barrière (sang-cerveau) encore largement perméable à cet âge.
Alors, vacciner une femme pendant sa grossesse semble être un risque démesuré en regard des bénéfices que l’on peut en attendre.
Deux vaccins sont actuellement systématiquement proposés aux femmes enceintes, celui contre la grippe et celui contre la coqueluche.
Vaccination contre la grippe
L’OFSP, dans la brochure Se vacciner contre la grippe, affirme que les femmes enceintes sont plus à risque de complications lors d’une grippe et que le taux de fausses-couches ou de retards de croissance du fœtus serait plus important.
Qu’en est-il réellement ?
Une vaste étude portant sur 17 années et 38 151 grossesses n’a montré aucune différence en termes de complications chez les femmes ayant eu la grippe pendant la grossesse et en 2014, le Journal of Pediatrics a publié une étude qui conclut qu’aucune protection du vaccin antigrippal n’a pu être montrée contre les risques de complications obstétricales, comme des naissances prématurées.
Y a-t-il au moins un bénéfice pour le nouveau-né si la mère est vaccinée contre la grippe ? La réponse nous est donnée par une étude de grande envergure qui a suivi près de 50 000 femmes enceintes pendant cinq saisons grippales. Les résultats sont clairs et montrent que le taux de maladie d’allure grippale est identique chez les femmes vaccinées et non vaccinées et que les enfants nés de mères vaccinées ont le même risque d’hospitalisation pour grippe ou pneumonie que les enfants de mères non vaccinées.
Finalement, la revue Vaccine, référence en matière de vaccinologie, conclut que les preuves sont insuffisantes pour recommander de routine la vaccination antigrippale en début de grossesse, comme le standard dans la pratique pour toutes les femmes en bonne santé.
Vaccination contre la coqueluche
Depuis les années 2000, on note une augmentation des cas de coqueluche dans tous les pays et cette augmentation touche avant tout les adultes dont la majorité avait été vaccinée dans l’enfance.
La cause de ce phénomène serait due à l’efficacité limitée du vaccin coqueluche acellulaire (introduit en Suisse en 1996).
De nos jours, on terrorise les futurs parents avec cette maladie en leur tenant un discours fortement anxiogène et culpabilisant : « Si vous ne vous vaccinez pas, votre enfant risquera de mourir de la coqueluche ».
Qu’en est-il réellement ?
En Suisse, en 2014, il y a eu 283 cas de coqueluches déclarés par le réseau Sentinelle, soit un nombre extrapolé d’environ 11 800 cas.
À relever que les enfants âgés de moins de 12 mois ne constituaient que 6 % des cas déclarés.
Selon le rapport annuel de la Swiss Pediatric Surveillance Unit, cette année 2014, il y a eu 33 cas pédiatriques hospitalisés, soit le même niveau que la moyenne annuelle enregistrée entre 2006 et 2010. À noter que la moitié des cas hospitalisés était vaccinée.
Entre 1997 et 2012, soit en 16 ans, il y a eu 4 décès.
Quelle est l’efficacité de ce vaccin ?
L’efficacité du vaccin, de manière globale, est extrêmement faible, ce qui explique la recrudescence de la coqueluche dans tous les pays. Être vacciné ne signifie donc pas être protégé.
Ce manque flagrant d’efficacité est clairement exprimé dans une étude publiée en 2012 dans une revue médicale prestigieuse qui note dans ses conclusions : « étonnamment, dans les tranches d’âge 2-7 ans et 8-12 ans, aucune différence significative n’a été trouvée dans le nombre de cas de coqueluche entre les enfants entièrement vaccinés et les enfants incomplètement ou pas du tout vaccinés ».
Stratégie cocooning
Devant le manque d’efficacité du vaccin acellulaire, on a proposé de vacciner l’entourage des nourrissons, ce qu’on appelle « effet cocooning ». Cette stratégie est toujours prônée par les autorités bien qu’elle ait été largement démontrée comme inefficace.
L’inefficacité de cette stratégie dite « cocooning » n’est pas surprenante quand on sait que la vaccination, même lorsqu’elle est efficace, n’empêche pas la transmission asymptomatique de la coqueluche. En d’autres termes, une personne vaccinée peut transmettre la coqueluche au même titre qu’une personne non vaccinée.
Quels bénéfices pour le nouveau-né ?
Lors de la vaccination de la femme enceinte pendant les 2e et 3e trimestres, il a été démontré que les anticorps maternels passent la barrière placentaire et sont retrouvés chez le nouveau-né. Mais il n’existe pas de preuve que ces anticorps transmis par voie transplacentaire pendant la grossesse puissent protéger les nourrissons contre la coqueluche.
Y a-t-il des risques à vacciner pendant la grossesse ?
Il n’y a pas de données sur l’efficacité et la sécurité de la vaccination chez la femme enceinte.
Le vaccin proposé pendant la grossesse est le Boostrix® (Di-Te-Per), le vaccin coqueluche seul n’existant pas.
Dans le Compendium suisse des médicaments, il est écrit : « Comme pour d’autres vaccins inactivés, on suppose toutefois qu’une vaccination par Boostrix® ne nuit pas au fœtus, quel que soit le stade de la grossesse ». « Boostrix® ne doit être administré pendant la grossesse que si les bénéfices attendus l’emportent sur les risques éventuels pour l’enfant à naître ».
Enfin, ce vaccin contient de l’aluminium dont la toxicité ne laisse aucun doute, malgré les affirmations des laboratoires et des politiciens qui veulent bien les croire. L’aluminium est un neurotoxique connu qui passe la barrière placentaire, mais aussi la barrière hémato-encéphalique particulièrement perméable chez le fœtus, comme dit précédemment.
Référence : Qui aime bien, vaccine peu ! - Edition 2018